En début de cette nouvelle saison 2015-2016, l’effectif professionnel a effectué, après 9 semaines d’entraînement, une évaluation de la tolérance à l’entrainement par mesure de la variabilité de la fréquence cardiaque. Cet outil, qui permet de caractériser la fatigue dans une optique de gestion physiologique du joueur, a été organisé à l’initiative du staff technique et médical.Les joueurs étaient réunis dans la salle de musculation en ce mardi matin, sous l’œil attentif du Dr Gilles Testou, responsable médical à l’AC Ajaccio, Olivier Pantaloni, entraîneur, Pierre Bazin, préparateur physique et Laurent Schmitt, chercheur associé à l’Université de Lausanne.
Les Acéistes ont subi des tests médicaux dont le principe est le suivant: avec un cardio-fréquence-mètre adapté, on évalue l’activité du système nerveux autonome avec, au final, un profil personnalisé de chaque joueur à l’instant T.
Les objectifs de cette évaluation sont nombreux, comme l’adaptation des séances d’entraînement, la mise en place de techniques de récupération et de relaxation. Cette mesure est effectuée 2 fois par saison de manière collective sur l’ensemble du groupe, mais également de manière ponctuelle en fonction des joueurs “ciblés” (diminution des performances, sensation de fatigue…). La séance d’évaluation a été effectuée sous la responsabilité de Laurent Schmitt(*), chargé de ce suivi à l’ACA depuis 2 ans et demi.
Une approche moderne de la préparation athlétique
dans une optique de performance
«Le football a tout intérêt à se rapprocher des ces praticiens qui ont une approche globale du sportif, un recul suffisant apporté par l’expérience et par les travaux scientifiques validés. Pas uniquement en ce qui concerne la variabilité de la fréquence cardiaque mais en ce qui concerne l’approche moderne de la préparation athlétique» a expliqué le Dr Gilles Testou.
Le préparateur physique Pierre Bazin a souligné que cette évaluation permet de coller au plus près aux besoins du joueur. Le but final est de maîtriser la préparation de chaque joueur en lui proposant les meilleures solutions possibles pour le rendre performant: « l’idée c’est d’avoir l’état de forme des joueurs à l’instant T, savoir comment ils ont digéré les neuf semaines d’entraînement.
Chaque organisme a sa réponse propre à la charge de l’entraînement. Les données de cette synthèse générale vont nous permettre d’adapter la récupération et le travail athlétique. Les premiers résultats sont encourageants et nous consolident dans l’orientation du travail adoptée » a -t-il conclu.
(*) Laurent Schmitt est le responsable du département de l’optimisation de la performance et de la recherche au centre National d’entrainement de ski nordique de Premanon, Docteur en Biologie, agrégé d’EPS, chercheur associé à l’Université de Lausanne, Laurent Schmitt travaille auprès des sportifs de haut-niveau dans d’autres domaines que les sports nordiques (qui restent son activité principale avec le suivi des équipes de France de ski nordique). En effet, sa collaboration s’effectue auprès de la Fédération Française de tennis (conseiller scientifique pour la FFT), du pôle France de natation d’Antibes, des cyclistes de l’équipe AG2R, de la Fédération Française de triathlon.
Extrait de l’article de l’ACA Football (sept 2015)